Du lac Léon à la plage de Moliets: le Courant d'Huchet
Léon, ce n'est pas qu'un lac connu, c'est aussi un charmant village qui s'anime avec le marché du lundi...
...et qui est réputé pour ses superbes maisons à colombages.
A un km le Lac de Léon (660ha) est perdu dans la pinède.
Quatre petits cours d'eau se déversent dans le lac. Je ne peux résister au plaisir de les citer car ils fleurent bon le terroir : ce sont
Le Binaou, le Loupsat, la Palue et le Couloum.
Le lac avait donc besoin d'un exutoire("uishet" en Gascon) qui est devenu Huchet. Le courant d'Huchet relie le lac à l'océan avec un parcours de 10km au travers de la forêt puis des dunes littorales.
Redécouvert en 1905 , il est dans un site protégé et la navigation n'est autorisée qu'à une corporation de bateliers qui le font découvrir avec passion aux touristes.
Les "galupes", dans lesquelles on embarque à 6 plus le batelier, attendent les touristes...
...qui attendent l'ordre d'embarquer.
C'est parti. C'est une douzaine d'embarcations qui vont prendre le large dans une joyeuse pagaille.
Trois types de motorisations seront utilisées: au départ, le batelier est au centre et c'est à la rame que nous parcourons le lac.
Nous nous dirigeons vers l'entrée du Courant qui n'est pas évidente à repérer.
On s'engage dans l'"Amazone" à la rame jusqu'au "Pas du loup" où la largeur du courant nous obligera à changer de motorisation.
Ce barrage du "Pas du loup", nous le dévalerons à l'aller. Au retour, nous descendrons et le batelier le remontera seul avec sa perche.
Le courant est assez fort pour entraîner l'embarcation qu' il suffit de guider.
Après l'ile aux Chênes, point ultime du parcours, c'est à la perche que nous remonterons le courant.
La végétation luxuriante rappelle la Leyre mais c'est plus étroit et très peu dégagé. Les obstacles protègent les berges, souvent abruptes, de l'érosion : il faut souvent rentrer la tête et les mains.
Après l'ile aux Chênes, point ultime du parcours, c'est à la perche que nous remonterons le courant.
On rembarque pour l'ultime parcours...
...qui se fera à nouveau à la rame.
Selon Gabriel Bouyn le Landais représente probablement l'intermédiaire tant recherché de l'homme et du singe... "sa constitution physique tient du crétinisme...gardez-vous de l'offenser: il devient alors une bête fauve n'épargnant ni les femmes ni les enfants" Notre batelier était un pur Landais:ils ont apparemment bien changé depuis le 19ème siècle!